Comment as tu construits ce livre ?
Il n'a pas été construit. Il s'est construit tout seul au fil du temps.
Imagine....Tu reçois une information: on te demande de raconter tout ce qui t'arrive et de le publier, le tout en étant au plus proche de la vérité. comment réagis tu ?
Pour ma part j'en ai ri d'abord, puis comme ça faisait tout de même plus d'un an que la demande persistait, je l'ai prise au sérieux. Mais je l'ai réduite à ce qui était envisageable pour mon mental. Quand on te dit que ton livre sera célèbre dans le monde entier et qu'il guidera l'humanité, ce n'est décemment pas entendable sans craindre une manifestation d'un ego surdimensionné.
J'ai donc accompli la demande : écrire au plus juste mon histoire en la destinant aux personnes citées dans la préface. De ce fait cela réduisait la demande à quelque chose d'acceptable et si la demande venait réellement d'en haut, il saurait comment faire pour faire en sorte. C'est la raison pour laquelle le livre n'est pas écrit comme un roman mais plutôt comme un mémoire ou un journal intime dans lequel on regroupe tous les éléments afin de comprendre sa propre histoire. Par la suite au fil des évènements le récit s'est transformé en livre. J'aurais aimé enlever certains passages qui me semblaient très personnels, mais finalement ils servent l'histoire. Ces instants expliquent le cheminement, j'ai eu la joie ou l'inconfort de les vivre mais ils ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent aux successions des évènements qui permettent au lecteur de comprendre l'état d'esprit dans lequel les choses sont vécues. Le livre s'est construit par lui même puisque je ne savais pas le lendemain ce que j'allais écrire, ni ce que serait la finalité.
Te rends tu comptes que ce livre est de l'auto sabotage ?
Je l'ai compris de cette façon pendant longtemps , c'est une des raisons pour laquelle je ne n'envisageais pas de le publier. Le récit est ponctué de de merveilles et de moments éprouvants, finalement il est à l'échelle de nos vies et de leurs turbulences. J'ai personnellement beaucoup de respect et d'admiration pour celle qui a traversé cette histoire tout en gardant les pieds sur terre, sans trahir cette histoire.
Si tu as écrits sans savoir ce que serait demain, comment as tu su que le livre était terminé ?
J'ai cru avoir terminé ce récit au moins 4 ou 5 fois. A chaque fois les évènements continuaient de s'enchainer tous plus étranges les uns que les autres, ça m'a poussée à continuer pour comprendre où ça me menait. La dernière nuit d'écriture c'était le 15 aout 2023. Malgré la chaleur j'étais dans mon lit recouverte d'une couette pour me réchauffer tant j'étais frigorifiée et impressionnée par ce qui venait de m'être délivré. Je crois que c'est moi qui ai dit que ça suffisait et que je voulais y mettre un terme. Il faut ensuite retranscrire tout cela en mots à de potentiels lecteurs qui eux n'ont pas vécu votre parcours. C'est la raison majeure des écrits en paraboles. Le "Comprenne qui pourra", je n'en voulais pas, je voulais être accessible au plus grand nombre. Hélas je m'aperçois qu'en soi c'est égal aux paraboles parce que vous pouvez écrire ce que vous voulez en clair comme en codé, n'est compris que ce que le cœur est en capacité d'entendre. En d'autres termes ce que vous ressentez dans cet écrit ne parle que de vous et de votre relation à l'expérience.
Comment tu te sens après tout ça ?
Coupée en deux. Il y a l'Ether et la matière, j'ai tout fait pour réunir les deux, mais sans vous ce n'est pas possible. Nous sommes tous les maillons d'une chaine. J'ai eu le privilège de vivre cette histoire, il n'y a qu'à nous tous qu'elle peut prendre sens.
Sans les apôtres et tous ceux qui ont gravité autour, que resterait il des enseignements ? Jésus a donné le pouvoir aux apôtres de transmettre son histoire, d'être un maillon de la chaine, l'histoire à été tronquée afin de servir l'état. C'est à chacun de choisir son maitre, son guru, son dieu appelez le comme vous voulez !
Et Claude Brame dans tout ça ?
Tout ce que j'avais à dire à son sujet se trouve dans le livre, je n'ai pas d'autre commentaire.
Tu ne veux pas ou tu ne peux pas ?
Je n'en ai aucune envie, j'ai dis ce que j'avais à dire, le reste lui appartient.
Je n'ai cherché ni à l'honorer ni à le déshonorer, j'ai dit ce qui était, au plus proche de la vérité que j'ai vécu de mon coté.
Pourtant ça va mal entre vous en ce moment puisqu'il t'interdit d'entrée à tous les lieux où il se trouve…
Tout à fait, d'un point de vue terrestre c'est un trou de bal qui fait peu cas des enseignements qu'il a eu l'honneur de recevoir, d'un point de vue éthérique il reste l'homme que j'aime.
D'un point de vue terrestre certaines maladies mentales sont dues à une absence de conscience de ce qui est entrain de se produire, le cerveau est en surchauffe et ne peut interpréter logiquement ce qui survient (c'est très diffèrent pour chacun), il n'y a pas vraiment de guide ou de mode d'emploi. Ce que je sais c'est que lorsque vous vous imposez de toujours vous dire la vérité à vous même , vous devenez dans l'incapacité de mentir à autrui. Non pas afin de plaire au petit Jésus, mais parce que c'est le moyen terrestre de renforcer l'ancrage. Personnellement sans cela je n'aurais pas pu me supporter et j'aurais peter les plombs. Cela induit le doute qui semble négatif au premier abord. Il est en réalité un rempart bienfaiteur aux chercheurs de vérité. Sans conscience la vérité est le soleil qui brille par delà les nuages de pluie et vous ne voyez que les nuages. Pourtant vous êtes mouillé si vous êtes sous la pluie.
Ton récit parle de Jésus ?
Le moins possible. En terme de spiritualité il est difficile d'échapper au sujet, mais ce n'est pas le sujet de prédilection. Je suis baptisée. J'ai fait ma première communion et j'ai dû me battre pour la faire parce que le prêtre de l'école catholique où je me trouvais, refusait que je la fasse prétextant que je n'avais pas d'amis. Effectivement il avait raison, j'aimais tout le monde. De Laurent qui voulait m'embrasser à l'autre Laurent que je rêvais d'embrasser ; de la copine qui bégayait à tous les mots à celle qui postillonnait à chaque mot, j'aimais tout le monde sans distinction et le prêtre ne comprenait pas, et je ne comprenais pas qu'il ne comprenne pas (CM2), je m'en suis sortie avec un redoublement de 2 ans en catéchisme. Plus tard j'ai pu faire ma confirmation que j'ai célébré avec Sœur Marie Bernadette Arbellot pour marraine. Auprès d'elle et de la communauté de religieuses des Saintes Maries à Cannes, j'ai pu trouver des morceaux de moi. A la récrée j'emmenais Steph' et les copines qui le voulaient lire un passage de la bible au hasard qui comme par hasard correspondait à leur préoccupation. C'était tellement évident même pour elles, qu'elles revenaient le lendemain sans que j'eus à les inviter. J'en étais toujours émerveillée. De ma position de pré-ado je ne comprenais pas toujours les enseignements. Malgré un catéchisme abondant, je me suis détournée des enseignements et ma mémoire a refusé d'intégrer les textes. Pour exemple on a peu ou pas parlé de Marie Madelaine parce que c'était une prostituée et qu'on ne parle pas de cela aux enfants. Pour moi les textes se contredisaient, j'y pigeais rien, si Jésus était amour cette femme était importante, mais non, on la zappait. Tout comme on zappait le fait que Jésus soit capable de miracles, qu'il ressuscita Lazare et que soi disant il ne s'accorda pas ce miracle pour lui même. Si l'on considère Jésus simplement comme un être veillé, il reste un homme à part entière connecté à sa divinité, le père, la Conscience. Si l'on considère Jésus selon ce qui a été entériné en fonction des différents conciles , vous en faites un dieu déconnecté de l'humanité. Il a beau vous dire que vous êtes à son image, vous ne pouvez l'entendre ni comprendre.
Je me souviens d'un jour en récrée où je pestais ouvertement devant ces phénomènes et où un truc dans ma tète m'a répondu que les choses apparaissaient selon nos croyances (Classe de 3eme). Plus tard j'ai méditer là dessus. Je croyais que les mystiques entendaient des voix, voyaient des apparitions etc.et ça me gonflait parce que si Dieu était Dieu il n'avait pas besoin de tous ces protocoles pour se manifester: j'ai rejeté en bloc tout ce qui survenait parce que ça ne correspondait pas aux croyances qui m'étaient enseignées et que j'avais peur de moi. Dans le temps j'ai réadapté. Le Da Vinci Code y a été pour beaucoup. J'ai compris à sa lecture que la réalité des choses était peut être différente de celles qui nous avaient été inculquées. Je ne savais plus. j'étais devenue athée. Sœur Marie Bernadette Arbellot venait d'offrir son dernier souffle. Je passais dans la rue pour aller chercher ma fille à la danse quand j'ai sentie sa présence me dire aurevoir. J'en ai été émerveillée. C'était si beau que je ne me voyais pas appeler le diocèse et demander confirmation de son décès. Un décès pour nous tous c'est triste, là j'étais heureuse…. Je culpabilisais autant que je doutais de mes perceptions. J'ai trouvé le courage 10 jours plus tard d'appeler et l'on m'a confirmé son décès 10 jours avant. Je me souviens que ma tante était là, je me souviens d'avoir hurlé de douleur dans la cuisine de notre appartement Plaça Cubilot et d'une certaine façon d'en avoir été libérée. Le seul problème étant que ne croyant plus en rien, je ne savais plus en quoi croire sinon en l'Amour, sans dogme, sans étiquette.
Pour répondre à ta question, non , le livre ne parle pas de Jésus, il parle de mon expérience. Cependant je ne peux pas nier qu'il ait été là tout le temps. Lui même ne fait pas friandise des éloges à son sujet, ce qu'il aime c'est que l'on comprenne le sens du mot Amour parce que nous sommes avec lui cette unité, cette énergie pourrait on dire aussi.
Quelle est ta première rencontre avec lui ?
De mémoire c'était à Cazères chez mes cousins. Est ce que j'ai rencontré Dieu, L'amour, ou Jésus pour moi c'était tout pareil. Ma petite cousine a recité le Notre Père avant d'aller au lit, je ne l'avais jamais entendu au paravant, en l'écoutant j'ai eu la sensation physique de comprendre ce qu'était l'amour. Si on cherche une image on peut imaginer une douche de lumière et d'amour qui vous apporte la paix. Je n'étais pas romantique à ce point là. J'apprenais ce qu'étaient un rond et un triangle et mes cousins en savaient plus que moi sur le sujet. Aujourd'hui on parle d'amour inconditionnel pour bien ajouter un superlatif qui ne permet pas de compromis. Sauf que l'amour c'est l'amour. On ne peut aimer plus, on peut juste aimer mieux. Il n'y a pas de grade ou de degré à l'amour, pas de début ni de fin, il ne s'expand pas. Il est. Il est selon ce que nous sommes et notre capacité à recevoir, c'est nous qui nous expansons. Nous sommes le véhicule de l'amour parce que nous sommes l'amour. Il préexiste là une codépendance que réfutent les textes new ages qui nous veulent indépendants, complets et unifiés à nous même. Pour autant que j'y ai trouvé beaucoup de ressources, ça ne suffit pas. On ne saurait clamer que nous sommes Un sans en comprendre la teneur ou les dimensions.
Tu parles des Dieux à la fin de ton livre, aurais tu un message personnel à leur adresser ?
Oui, merci de poser la question !
Calmez vous ! Il y a des êtres humains ici qui pâtissent de vos jeux à la con et eux ne rigolent pas autant que vous !